Dans le livre Lambda, Aristote se contente d’affirmer, au sujet de la substance non sensible, qu’il existera une theôria différente à son sujet s’il n’existe aucun principecommun entre cette substance et la substance des êtres sensibles. Son histoire 18 Les manuscrits de la Métaphysique 23 Titre de la Métaphysique 23 Division et plan 24 Caractère … Alexandre offre ainsi un résumé synthétique du problème, posé par l’aristotélisme, de la connaissance des principes. Or Alexandre, bien qu’il ne parle pas explicitement de la « nécessité » du moteur, insiste sur son actualité éternelle et sans puissance (4.13-14, 25), ce qui, dans la terminologie qui est la sienne, revient à dire qu’il est nécessaire. = fr. ; sur l’usage, qui devient largement répandu, du couple formé de la matière et de la forme chez Alexandre, j’ai recueilli un premier lot de remarques dans Aporia e sistema, p. 45, n. 63 et p. 50, n. 74. VIII, 256a13-b3. Pareil projet implique d’élaborer dans … Mais les lignes de pensée actuelles sont paradoxales. Étude de quelques arguments sceptiques au XVIIe siècle, Raoul Moati : Sartre et le mystère en pleine lumière (partie II). Donini, Alessandro di Afrodisia. En effet, cette traduction ne permet pas au lecteur de comprendre que l’enquête porte sur les principes, et le syntagme « the principles that lead up to [such things] » suggère la possibilité d’une inférence à partir des principes, ce qu’Alexandre, en accord sur ce point avec Aristote, récuse précisément. Nouvelle édition revue et augmentée (partie II), Jean-Paul Sartre : Situations VI. Discutez des points à améliorer en page de discussion. Selon son interprétation, les moteurs se succèdent, à partir du premier, par ordre de noblesse, de sorte qu’ils ne sont ni spécifiquement identiques et différents seulement par le nombre (mode de différence qui peut caractériser uniquement les êtres matériels), ni différents les uns des autres en vertu d’une différence spécifique (puisque les êtres qui diffèrent de cette manière ne sont pas absolument simples). Comme il l’explique lui-même dans un passage programmatique (p. 1 393 et suiv., Bouyges) : « Nous avons d’Alexandre un commentaire sur les deux tiers environ du livre [Lambda] », et « […] j’ai estimé que le mieux était de paraphraser avec le plus de clarté et de concision possibles l’exposé d’Alexandre, chapitre par chapitre » (Averroès, Grand commentaire de la Métaphysique d’Aristote, trad. Les § 74-78 reviennent sur des thèmes qui avaient déjà été abordés dans la première partie du traité, soit les attributs du premier moteur et son rôle en tant qu’objet d’imitation. 194 est, la plupart du temps, plus proche du texte qui a été préservé par Michel d’Éphèse, que du texte du Ven. On pourrait, bien entendu, se poser les questions suivantes : quelle est la contribution spécifique d’Alexandre par rapport à la tradition exégétique qui l’avait précédé ? Il n’y a pas lieu d’être surpris par le fait qu’Alexandre, professeur de philosophie officiellement chargé d’expliquer les parties saillantes du corpus aristotélicien, se soit fixé, en rédigeant la Quaestio I.1, un tel objectif, essentiellement exégétique. C’est en effet à travers le prisme de cette exégèse que la théologie d’Aristote sera comprise jusqu’à une époque très récente, et même en un sens jusqu’à nos jours. Si la démonstration scientifique procède à partir des principes, comment pourra-t-on alors prouver l’existence de ces derniers ? On notera au passage que l’expression « la cause première », qui est utilisée dès le § 2, n’est pas aristotélicienne. Or, selon un commentateur récent, qui propose une analyse de la Quaestio I.1 sans tenter de déterminer ses rapports avec Métaphysique Lambda, le « pouvoir de persuasion » du texte d’Alexandre serait « presque nul[55] ». les études de Donini et d’Accattino citées dans la note 5. Pour une démonstration du bien-fondé de l’attribution à Michel d’Éphèse du commentaire sur les livres VI-XIV de la Métaphysique (imprimé, dans l’édition de Hayduck [Commentaria in Aristotelem graeca, désormais CAG, I, Berlin, Reimer, 1889] à la suite du commentaire d’Alexandre sur les livres I-V), cf. Berti, « Unmoved Mover(s) as Efficient Cause(s) in Metaph. D’abord, Alexandre, comme Aristote, esquisse la liste des attributs qui appartiennent en propre au premier moteur en tant que désirable et intelligible (1072a26-30). Cette difficulté était sans doute prévisible, puisque les commentateurs anciens avaient en général l’habitude de citer leurs prédécesseurs de façon extrêmement partielle ou sélective, notamment lorsqu’ils avaient affaire à des difficultés d’interprétation ou à des points faisant l’objet de désaccords philosophiques. La lecture qu’on trouve chez Alexandre d’Aphrodise et Michel d’Éphèse, in Met. Aristote, Métaphysique, L 7, René Lefebvre, Ellipses. la note 1 ci-dessus, et, sur ce thème en général, S. Fazzo, « L’archeologia di una tradizione : il libro Lambda della Metafisica », dans E. De Bellis, éd., Aristotle and the Aristotelian Tradition, Soveria Mannelli, Rubbettino, 2008, p. 177-187. Communément décrit comme le traité de théologie d'Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce LAMBDA qu'il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. Dans le livre Λ de la Métaphysique, en accord avec sa thèse fondamentale de la primauté ontologique de l’individu sur l’universel, Aristote refuse d’attribuer le statut de substances immatérielles et de principes premiers de la réalité aux Formes platoniciennes et aux Nombres de la tradition académicienne. Certes, il est vrai qu’entre Galien et Alexandre, le scepticisme reprend de la vigueur, et nous avons des raisons de croire qu’Alexandre voulait se protéger de l’accusation de dogmatisme (sur ce point, cf. II.2, Berlin, Reimer, 1892, p. 164-212 (l’édition la plus récente de ce dernier texte est celle de P. Thillet, Paris, Les Belles Lettres, 1984). Le problème, qui concerne à la fois les principes de la démonstration[44] et les principes auxquels doit aboutir l’étude de l’univers sensible, avait déjà été explicitement reconnu par Aristote[45]. aussi Quaestio I.25, 40.23-27. Dans ce texte, Aristote définit ce qu’il faut entendre par le premier principe. Librairie Eyrolles - Librairie en ligne spécialisée (Informatique, Graphisme, Construction, Photo, Management...) et généraliste. Dans la Physique même, sauf erreur de ma part, le Stagirite n’explique pas avec précision en quoi consiste le rapport entre le principe auto-moteur et le principe immobile. Communément décrit comme le traité de théologie d'Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce LAMBDA qu'il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. Le management, du nazisme à aujourd’hui, Olivier Rey : Leurre et malheur du transhumanisme, Jean-Paul Sartre : Situations VI. Aristote: La Métaphysique. On notera au passage que la paraphrase proposée ici par Alexandre (« car si la substance qui est le premier des étants était périssable, alors tous les étants sujets à la génération seraient périssables ») montre qu’il interprétait avec une certaine liberté le texte de Lambda 6, 1071b5 et suiv. X, p. 291-293. Pour une critique claire et éclairante, Pierre Taminiaux : Esthétiques radicales. La forme actuelle des Quaestiones ne remonte certainement pas à Alexandre et n’est attestée par aucune source ancienne (le plus ancien manuscrit que nous possédons date de la fin du ixe siècle : il s’agit du ms Ven. Il s’attaque au noyau théologique de la Métaphysique du Stagirite, les chapitres 6 à 10 du livre Lambda. Les autres concepts mobilisés par Alexandre dans la Quaestio pour théoriser le premier principe sont toutefois tirés de Lambda 7. On trouve en outre, entre les textes d’Aristote et d’Alexandre, au moins deux points de contact encore plus manifestes. Merci également à André Laks, Stephen Menn et Bob Sharples pour leurs remarques et suggestions. Il est donc animé. - [1] (1999) Aristotle Metaphysics (1999) New York : Oxford university press , cop. Ainsi, témoignant d’une circulation indépendante de ces matériaux alexandristes concernant Lambda 6-8, le ms Ven. Mais Théophraste semble avoir joué un rôle, et je compte revenir sur ce point ailleurs (je remercie E. Berti de la discussion que j’ai eue avec lui sur ce sujet). Le texte de la Quaestio a été récemment traduit en français par M. Rashed, Essentialisme. en particulier l’Addendum, p. 74 et suiv. Vrin – Bibliothèque des Textes Philosophiques 194 dans lequel est intégrée comme une partie la Quaestio I.1 est d’ailleurs plus long que la Quaestio I.1 elle-même (et cela en dépit de la perte, dans le Ven. 685.26 et suiv., et de la Quaestio I.1, est proposée par R.W. 194 offre une exégèse très attentive, bien que fort sélective, des chapitres 6, 7 et 8 de Lambda. S’agissant plus précisément de la Quaestio I.1, le texte du Ven. Questioni sulla provvidenza, Milano, Biblioteca Universale Rizzoli, 1999, p. 138-145, et plus spécialement les p. 27-31 et 54-56 de l’introduction). Ainsi, la définition du premier principe comme « forme » pure fait son apparition dans son oeuvre, et ne trouve aucun parallèle chez Aristote[47]. I.12, où Aristote déclare notamment : « S’il était impossible de déduire le vrai à partir du faux, l’analyse serait simple » (78a6 et suiv. Cf. Métaphysique d’Aristote est unanimement reconnue comme la perfection éternelle de la sagesse antique. Sur ce point voir aussi la remarque de J. McGinnis dans son compte rendu de l’ouvrage pour le Journal of the American Oriental Society (124 [2004], p. 103-108) à propos de la longueur excessive des paragraphes dans l’édition et la traduction de Genequand, qui n’aide guère le lecteur à s’orienter dans la structure complexe du traité. Selon Alexandre, les cieux possèdent une âme, une âme sui generis, et désirent le premier moteur en cherchant à se rendre similaires à lui. ), ou encore « la cause première est insaisissable » (78a26). Alexandre voulait sans doute ainsi travailler à l’élaboration d’un aristotélisme normalisé et plus cohérent, et du même coup fortifier, en regard des autres « sectes philosophiques », l’École à laquelle il appartenait (cf. Sharples, Alexander of Aphrodisias. En 2.28, je pense qu’il est possible de sauver la lecture des manuscrits, notamment du Ven. Ainsi, le titre de la version arabe du traité étant fî mabâdî’ al-kull (« Sur les principes de l’univers »), l’intitulé que propose Genequand (« On the Cosmos ») passe sous silence une composante, me semble-t-il, essentielle du titre original : pour fî mabâdî’ l’original grec portait sans doute περὶ ἀρχῶν, ce qui place clairement le traité dans le sillage de la prétendue Métaphysique de Théophraste, qui dut porter ce titre, si tant est qu’elle en porta un (cf. Rappelons que la thèse platonicienne d’un principe du mouvement automoteur est mentionnée par Aristote en Lambda 6, 1071b37-72a1 (en référence au Timée ainsi qu’au Phèdre). 258, qui est la copie d’un manuscrit en majuscule, d’une époque inconnue ; cf. Kl., 1, 1884). On notera toutefois qu’Ibn Rushd ne renonce jamais, dans son commentaire, à l’exercice de son propre jugement, et ce, tant à l’égard de ce qu’il lit chez Alexandre que du texte d’Aristote. Cf. Autrement dit, selon cette objection, l’éternité du mouvement pourrait résulter d’une série de mouvements successifs, et n’aurait donc pas à impliquer l’existence d’un mouvement particulier qui, pris à lui seul, est éternel, de même que d’un être éternellement mû. Alexandre utilise sans doute principalement ce passage comme un modèle d’argumentation, plutôt que comme un texte devant être suivi mot à mot. Tout récemment, M. Rashed (Essentialisme, chap. 1072a25 : le manuscrit le plus ancien, J (Vind. Donini, « Testi e commenti, manuali e insegnamento : la forma sistematica e i metodi della filosofia in età post-ellenistica », Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, 36.7, p. 5 027-5 100 (Berlin, New York, Walter de Gruyter, 1994), notamment p. 5 054, où Donini formule, à propos d’un exemple précis relatif au DeAnima, l’observation suivante : « Alessandro ha dunque conservato [dans son propre DeAnima] la stessa disposizione dei temi che trovava nell’opera del maestro ; dovrebbe essere un indizio chiaro che continuava a servirsi del suo stesso commentario ». J’ai l’intention de commenter en détail, à l’occasion d’une nouvelle édition critique du texte, les suggestions éditoriales de Rashed, mais il m’est d’ores et déjà possible de formuler quelques observations préliminaires. : Dante et l’averroïsme, Stéphane Toussaint : La liberté d’esprit. Enfin, en 4.12, Rashed a certainement raison de vouloir compléter le passage qui est défectueux dans le manuscrit V ; il propose ὅτι καὶ μᾶλλον <ὂν>. Aristote, Phys. Johann Chapoutot : Libres d’obéir. En effet, comment faut-il interpréter les passages de Physique VIII, 5 qui démontrent que le premier principe du mouvement est auto-moteur (comme l’avait déjà maintes fois soutenu Platon)[49], alors que Lambda (en accord sur ce point avec Physique VIII, 5, 256b13-24) affirme résolument que le premier principe est immobile[50] ? 1395-1405 Bouyges. Blackwell, S. Kusukawa, dir., Philosophy in the Sixteenth and Seventeenth Centuries : Conversations with Aristotle, Aldershot, Ashgate, 1999, p. 48-75 ; cf. Or, toujours dans son édition, la section suivante, écrite par Michel d’Éphèse (687.23 et suiv. X, notamment p. 274-276. : Spinoza et les passions du social, Alain de Libera, Jean-Baptiste Brenet, Irène Rosier-Catach (dir.) Quant à la version originale en grec du commentaire d’Alexandre, le fait qu’elle n’était déjà plus disponible dans son intégralité au début du xiie siècle, explique pourquoi Michel d’Éphèse s’est appliqué à la composition d’un autre commentaire sur les livres VI-XIV, et donc sur le livre Lambda, qui correspond au livre XII. Selon Gérard Genette (Palimpsestes. Genequand ad loc., qui cite des occurrences de l’expression dans le titre (probablement tardif) de la Quaestio I.1, et dans le De mundo, faussement attribué à Aristote (398b35 et 399a26). Métaphysique (Aristote) 1 Métaphysique (Aristote) Pour les articles homonymes, voir Métaphysique (homonymie). La tradition arabe a aussi attribué à Aristote plusieurs œuvres … Alexandre construit son texte en appliquant le principe d’une ordonnance en colonnes (συστοιχία) et au moyen de diérèses (διαίρεσις), comme le fait Aristote en Lambda 7 (1072a31, 35, b2). Je songe à réaliser un tel travail, en collaboration avec Mauro Zonta (Università della Sapienza, Roma). Ces deux concepts, qu’il met beaucoup plus souvent à profit qu’Aristote, constituent pour lui une sorte de signature personnelle, qui règlent dans ses exégèses la manière dont il réorganise ou reconstruit nombre de théories. Cette importance m’a d’ailleurs fait concevoir, en collaboration avec Mauro Zonta, le projet d’une édition et d’une traduction italienne du De principiis, qui seraient accompagnées d’un sommaire analytique et d’un commentaire, s’appuyant sur les différentes sources arabes et syriaques dont nous disposons. L’édition de 1847 fut l’oeuvre de H. Bonitz à Berlin. Une enquête philosophique, Gabor Cspregi : In vivo. G. F, 2008. Sur la σοφία comme connaissance à la fois des principes et de ce qui est postérieur aux principes, cf. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. ), porte de nouveau sur le premier lemma du livre 6. D : L’inertie des significations et du langage On peut certes questionner ce sens de fondement absolu donné au projet ( … ), Dans le prolongement de notre précédent livre, Descartes à la lumière de l’évidence mentionné ici, nous continuons à interroger différents commentateurs de la pensée de Descartes, et plus particulièrement Jean-Luc ( … ), La modernité managériale du nazisme « [Les fonctionnaire du IIIe Reich] ont élaboré, paradoxalement, une conception du travail non autoritaire, où l’employé et l’ouvrier consentent à leur sort et approuvent leur ( … ), 20 et 21 mars 2020   Université de Paris – IHSS – Centre d’études du Vivant Amphi Buffon – 15 rue Hélène Brion – 75013 PARIS   Entrée libre et ( … ), Le mouvement transhumaniste a semble-t-il, malgré le déluge de critique qui s’abat sur lui un peu partout dans le monde et notamment en France dans le champ intellectuel, au moins ( … ), Le mathématicien et philosophe Olivier Rey publie chez Desclée de Brouwer, en cette fin d’année 2018, un essai sur le transhumanisme dont le titre donne le ton. 115 Wehrli), cette dernière opinion, d’après laquelle le principe de tout mouvement est l’automoteur, était à l’époque d’Aristote la plus répandue. mes travaux : Aporia e sistema, p. 18, 31-35 : « Fra dogmatismo e scetticismo »). Ibn Rushd, in Met. 3.19, 4.2. B : Ontologie et axiologie AP : Quelle est l’importance, dans l’ontologie que vous reconstruisez en archéologue, de la distinction ( … ), Conservatoire national des arts et métiers Amphithéâtre Fabry-Perot – 292 rue Saint Martin 75003 Paris Inscription recommandée : numerique-inter@cnam.fr (objet : colloque virtuel) Jeudi 9 février 2012, 9h-12h30 Ouverture : ( … ), La première partie de la recension est consultable à cette adresse. Post. Cinquièmement — et c’est là le point le plus important —, la recherche récente a mis en évidence à quel point l’interprétation traditionnelle de Métaphysique Lambda est redevable à Alexandre, notamment en ce qui concerne l’élucidation de la thèse du premier moteur (a) comme moteur des cieux ainsi que (b) comme objet de désir et objet d’amour (1072a26, b3), le second point n’ayant jamais été clarifié par Aristote. Dans le De principiis (§ 29-44), l’analyse d’Alexandre repose sur la partie critique du texte d’Aristote, et exploite uniquement les remarques concernant le principe auto-moteur. D’un côté, de nombreux thomistes opposent aux commentaires aristotéliciens de leur Docteur, une supposée philosophie sous-jacente à sa théologie, d’inspiration néoplatonicienne. La résompte de 1362 (Tome I & II), Patrice Guillamaud : Autrui, la chose et la technique. ci-dessous ad 4.7-26. EndNote (version X9.1 et +), Zotero, BIB Nous pouvons en effet formuler l’hypothèse selon laquelle les traités majeurs s’adressaient à des lecteurs qui — comme une partie des élèves athéniens d’Alexandre — n’étaient pas parfaitement versés dans la philosophie d’Aristote ou n’adhéraient pas strictement à l’école aristotélicienne (cf. Cette objection a été reprise récemment par E. Berti dans son article, « Unmoved Mover(s) as Efficient Cause(s) in Metaph. La seconde édition de cet ouvrage comportera en outre une traduction du livre Lambda (voir plus bas). Il souligne à cette occasion la simplicité (par opposition à la composition, 4.13) du premier principe, de même que son actualité éternelle (par opposition à toute forme de participation à la puissance, 4.13-14). Il convient toutefois de rappeler que la Quaestio I.1 ne cherche pas à offrir, au premier chef, une démonstration proprement dite de tel ou tel philosophème, mais bien plutôt une exégèse du texte d’Aristote, et particulièrement des chapitres 6-7 du livre Lambda, lesquels tentent d’offrir une véritable preuve de l’existence d’une substance non sensible, premier moteur de l’univers. 2.24-27) comme responsables du mouvement. Sur ce point, de même que sur Lambda 6 en général, on consultera avec profit le commentaire d’E. Cf. Je découvrais là quelque chose de profondément nouveau, de difficile, de hérissé - la Laks (dans Frede et Charles, Aristotle’s Metaphysics Lambda, p. 207-243), dont une version française révisée vient de paraître dans Id., Histoire, doxographie, vérité, Louvain-la-Neuve, Peeters, 2007, p. 83-131. Aristote Métaphysique Traduction (éd. Le traité mineur Sur le destin a été édité dans ibid., aux p. 179.24-186.31, alors que le traité majeur Sur le destin a été édité, toujours par Bruns, dans CAG, Suppl. Mes plus vifs remerciements vont aux éditeurs du présent numéro spécial, Martin Achard et François Renaud, qui ont révisé ponctuellement, avec patience et compétence, diverses versions de la présente étude. 14.15, 15.5, 21.16-19, 149.22, et 150.33. Ibn Rushd (p. 1588.6-1589.9 Bouyges), et en propose une application différente dans sa démonstration de l’existence d’un acte pur sans matière (cf. Aristote Métaphysique Lambda Communément décrit comme le traité de théologie d'Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce qu'il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. Alexandre, pour sa part, admet l’existence de huit sphères célestes : la sphère des fixes et une sphère pour chacun des luminaires et des planètes ; cf. Cette conclusion faisait également partie, jusqu’à une date récente, de l’interprétation traditionnellement admise et rarement discutée d’Aristote[53]. Quoi qu’il en soit, il conviendrait de donner une nouvelle édition et traduction des fragments d’Alexandre chez Ibn Rushd (l’étude de référence sur le sujet demeure celle, plus que centenaire, de J. Freudenthal, « Die durch Averroes erhaltenen Fragmente Alexanders zur Metaphysik des Aristoteles untersucht und übersetzt », Abh. Aristote, Métaphysique, Livre Gamma, 1006a [10-29] traduction M. -P. Duminil et A. Jaulin, éd. Cf. Sur la valeur d’une notion (ἔννοια, ou πρόληψις) partagée par la plupart des hommes, cf. Il présente finement les analyses d’Aristote en essayant de les restituer dans leur fraîcheur et en les connectant à la philosophie moderne. X, p. 275 et suiv.) Dynamis et Energeia chez Aristote et Plotin (partie 2), Retour au virtuel : vie et cultures numériques, Manon Garcia : On ne naît pas soumise, on le devient (partie II), Antoine Compagnon : Les Antimodernes. Cf. En un mot donc, l’exégèse d’Alexandre sur ce point fut décisive[54]. Alexandre, De fato 165.16-19, 172.17-18. § 34 et Lambda 10 a été correctement mis en évidence par Genequand. sur ce point M. Achard, « La paraphrase de Thémistius sur les lignes 71 a 1-11 des Seconds Analytiques », Dionysius, 23 (2005), p. 105-116 ; et Id., « Themistius’ Paraphrase of Posterior Analytics 71a17-b8. LA METAPHYSIQUE (Sauf les livres 2 et 3) Livre 4, 5, 7 à 12 : Traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire Ce n’est pas la seule lacune que comporte le travail de Genequand. Lambda 7 montre le ciel et la nature subordonnés à une divinité bienheureuse, exclusivement occupée à se penser elle-même, mais … »). Fonction et condition des intellectuels humanistes, William Néria : Le mythe de la caverne. Nouvelle édition revue et augmentée (partie I), Entretien de Renaud Barbaras avec Aurélien Deudon : autour de l’Appartenance, Laurent Jaffro : la couleur du goût. … zu Berlin, phil.-hist. Communément décrit comme le traité de théologie d’Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce qu’il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. La Métaphysique et les écrits acroamatiques 17 Authenticité de la Métaphysique en général. Dans son introduction, Genequand rapproche lui-même du reste, et ce, à plusieurs reprises, le De principiis de la Métaphysique de Théophraste. κινεῖ οὐ κινούμενα). Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . de 1953) de J. Tricot (1893-1963) Éditions Les Échos du Maquis (ePub, PDF), v. : 1,0, janvier 2014. De Joseph de Maistre à Roland Barthes, André Pessel : Les Versions du sujet. 432 pages – 13,5 × 21,5 cm An Example of Rearrangement of an Aristotelian Text », Laval théologique et philosophique, 64, 1 (2008), p. 15-31. Platon, Phèdre 245c-246a et Lois 894c-896e, où il est question, dans les deux passages, de l’âme en tant que principe de mouvement mû éternellement. 258) et Bruns : τε sera en corrélation avec le καὶ (en 4.2), ici, comme à plusieurs autres endroits chez Alexandre, on peut donc se passer de la correction en τοῦτο proposée d’abord par Sharples, puis par Rashed, d’autant plus que le moteur est bien indiqué par αὐτό dans ce contexte, cf.