On aura donc toujours égard à leur faiblesse, et on ne les astreindra pas à la rigueur de la règle pour ce qui est de la nourriture ; mais on usera envers eux d’une tendre condescendance, et ils pourront devancer les heures régulières des repas. Les frères garderont leur rang dans le monastère selon la date de leur entrée en religionc.-à-d. le temps de leur conversion monastique, ou selon le mérite de leur vie et la décision de l’abbé. Dieu nous veut heureux, Taizé, Les Ateliers et Presses de Taizé, 2011, p. 95. C’est à lui de régler et disposer toute chose de telle sorte que les âmes se sauvent et que les frères fassent leur tâche sans motif légitime de murmure. Que tout se fasse cependant avec mesure, par égard pour les faibles. Il arrive que nos relations se détériorent totalement. Le mardi, on chantera trois par trois à Tierce, à Sexte et à None, les psaumes allant du cent dix-neuvième jusqu’au cent vingt-septième, c’est-à-dire neuf psaumes. Si l’on doit souper, le cellérier mettra en réserve un tiers de cette même livre pour y être servi. Si c’est un jour de jeûne, une fois les Vêpres dites, les frères se rendront promptement, après un court intervalle, à la lecture des Conférences, comme nous venons de le dire. Et pour que ce vice de la propriété soit coupé jusqu’à la racine, l’abbé donnera tout ce qui est nécessaire, à savoir : une coule, une tunique, des sandales, des souliers, une ceinture, un couteau, un stylet, une aiguille, un mouchoir, des tablettes — afin d’ôter toute excuse tirée de la nécessitéil n’est pas fait mention d’un rasoir, car les moines anciens considéraient le fait de se couper la barbe comme une injure à l’œuvre du Créateur. Le dimanche, aux Laudes, on dira d’abord sans antienne et d’un trait le psaume soixante-six ; ensuite le cinquante avec Alléluia, puis le cent-dix-sept et le soixante-deux ; ensuite, le cantique des Bénédictionsce cantique est tiré du livre de DanielDn 2, 57-88 et les psaumes de LaudesPs 148Ps 149Ps 150, une leçon de l’Apocalypse par cœur, puis le répons, l’hymne, le verset, le cantique de l’Évangilec’est-à-dire le cantique de ZacharieLc 1, 68-79, la litanie et l’office est achevé. Lorsque quelqu’un, dans un travail à la cuisine, au cellier, dans un atelier, à la boulangerie, au jardin, dans l’exercice d’un métier, en quelque lieu que ce soit, fait une faute, brise ou perd quelque chose, ou commet un délit quelconque, s’il ne vient pas aussitôt de lui-même en donner satisfaction et s’en accuser devant l’abbé et la communauté, et qu’on vienne à le connaître par un autre, il subira une correction plus sévère. En effet, auprès de Dieu il n’y a de partialité envers personne.Rm 2, 11Col 3, 25 La seule chose qui nous distingue à ses yeux, c’est le fait d’être préférables aux autres dans les bonnes œuvres et dans l’humilité. Ensemble, ils chantaient les psaumes, enracinés dans la richesse de la tradition juive. Et tu as choisi d’avancer à la suite du Christ. Si par ces moyens il ne se corrigeait pas encore, on le déposera de son rang de prieur et on mettra en sa place un autre qui en soit digne. Ainsi, lui qui a daigné nous compter parmi ses fils n’aura pas un jour à s’attrister de nos mauvaises actions. Jn 17,20-23 Comme toi et moi sommes un. Cependant, s’il voit que le poids du fardeau excède tout à fait la mesure de ses forces, il fera connaître avec patience et au moment opportun, à son supérieur, les raisons de son impuissance, ne témoignant ni orgueil, ni résistance, ni contradiction. Quant aux frères infirmes ou délicats, on leur assignera une occupation ou un métier qui les garde de l’oisiveté, sans les accabler ni les porter à s’esquiver. Jésus le Christ, tu connais notre désir d’accueillir pleinement les frères et sœurs qui se trouvent à nos côtés. 6 décembre 2016 : Mgr Jean Pierre GRALLET, arch. Et cette disposition vaut non seulement pour eux, mais encore pour tous les offices du monastère : quand les frères auront besoin d’aides, on leur en donnera ; et lorsqu’ils manqueront d’occupation, qu’ils obéissent en faisant ce qui leur sera commandé. Quant au rang, il gardera toujours celui de son entrée au monastère, sauf lorsqu’il officie à l’autel, et si le choix de la communauté et la volonté de l’abbé lui assignent une place plus élevée, à cause du mérite de sa vie. Mais aux jours des solennités, ils attendront jusqu’après la Messe. Ces psaumes seront ainsi répétés à ces mêmes Heures jusqu’au dimanche. Ils ne seront pas élus d’après l’ordre d’ancienneté, mais d’après le mérite de leur vie et la sagesse de leur doctrine. Le portier doit avoir son logement près de la porte, afin que ceux qui surviennent trouvent toujours quelqu’un pour leur répondre. On placera à la porte du monastère un sage vieillard qui sache recevoir et rendre une réponse, et d’une maturité qui le préserve de l’oisiveté. Mettre en Dieu son espérancePs 72, 28Ps 77, 7. La prière et la vie quotidienne ne sont pas deux réalités distinctes, mais au contraire elles sont appelées à s’unifier. »[1]. Après ces leçons, suivront dans l’ordre du psautier six autres psaumes avec leurs antiennes, comme les précédents, puis le verset. L’accueil de l’autre est une manière concrète de partager l’amour qui nous habite. — à sortir du monastère, on puisse alors lui ôter les habits du monastère, et le chasser. Qu’il ait constamment devant les yeux sa propre fragilité et qu’il se souvienne qu’il ne faut pas briser le roseau fléchiIs 42, 3. Dans la correction même, qu’il agisse avec prudence et sans excès, de crainte qu’en voulant trop racler la rouille le vase ne se brise. Quand les Saints, désirant s’approcher de Dieu, marchent vers le milieu du cercle, dans la mesure où ils pénètrent à l’intérieur, ils se rapprochent les uns des autres ; et plus ils se rapprochent les uns des autres, plus ils s’approchent de Dieu. Par sa parole, nous portons du fruit. Depuis Pâques jusqu’au premier novembre, on réglera l’horaire de telle sorte que les Vigiles — après un très court intervalle durant lequel les frères pourront sortir pour les besoins naturels — soient immédiatement suivies des Laudes, qui doivent se célébrer au point du jour. Alors, le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom. De ce péril sont responsables au premier chef ceux qui se sont faits les auteurs d’un pareil dérèglement. La divine Écriture, mes frères, nous fait entendre ce cri : Quiconque s’élève sera humilié, et qui s’humilie sera exalté !Mt 23, 12Lc 14, 11Lc 18, 14 En nous parlant ainsi, elle nous montre que tout élèvement est une espèce d’orgueil, contre quoi le Prophète indique qu’il se garde, lorsqu’il dit : Seigneur, mon cœur ne s’est pas exalté, mes yeux non plus ne se sont pas portés trop haut ; je n’ai pas poursuivi les grandeurs, ni recherché des merveilles au-dessus de moi.Ps 130, 1 Mais quoi alors ? Nous prenons part à l’œuvre de l’Esprit pour que, dans toute sa plénitude, la création puisse continuer à louer Dieu. On donnera aux frères des vêtements en rapport avec les conditions et la température des lieux qu’ils habitent, puisqu’il leur en faut d’avantage dans les régions froides et moins dans les pays chauds. Avant d’être reçu, il promettra devant tous, dans l’oratoire, stabilité, vie religieuse et obéissance, en présence de Dieu et de ses Saintsce sont les vœux monastiques : la stabilité se rapporte à une communauté et à un lieu, qui lie pour la vie — sauf cas exceptionnel — un moine à un monastère particulier ; et la vie religieuse désigne une conversion aux mœurs du moine et à son mode de vie particulier ; afin que si un jour il faisait autrement, il serait condamné par Celui dont il se serait joué. Nous faisons alors la même expérience qu’Abraham : c’est en donnant que nous recevons, et lorsque nous accueillons les autres, nous sommes bénis en abondance. Si l’on a un travail plus considérable, il dépendra de la volonté et du pouvoir de l’abbé d’ajouter quelque chose, au cas où il le juge opportun et en évitant tout excès, afin que le moine ne soit jamais surpris par l’indigestion. Ce n’est pas seulement à l’abbé que tous doivent rendre le bien de l’obéissance : il faut encore que les frères s’obéissent les uns aux autres, sachant que c’est par cette voie de l’obéissance qu’ils iront à Dieu. Si donc, mes frères, nous voulons atteindre le sommet de la plus haute humilité, et parvenir promptement à cette élévation céleste ou l’on monte par l’humilité de la vie présente, il nous faut, par les degrés ascendants de nos œuvres, dresser cette échelle qui apparut en songe à Jacob, et par laquelle il voyait des anges descendre et monter. Pierre a accueilli Jésus à ses pieds, il a été lavé, a été touché par l’humilité et la douceur du Christ. Quand nous nous laissons transformer par le Christ, son amour en nous grandit et porte des fruits. L’oisiveté est ennemie de l’âme. Sans nul doute, de tels hommes imitent le Seigneur, quand il dit cette sentence: Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.Jn 6, 38, Mais cette obéissance ne sera agréable à Dieu et douce aux hommes que si ce qui est commandé est exécuté sans trouble, sans retard, sans tiédeur, sans murmure ni aucune parole de résistance. Vivre unifié suppose un chemin d’acceptation de soi, de réconciliation avec notre histoire personnelle et nos histoires collectives. Cf. Qu’on observe à table un silence absolu et qu’on n’y entende ni chuchotement ni parole, hormis la voix du lecteur. Tinder nâest pas un site de rencontres ordinaire : câest lâappli de rencontres avec les profils les plus variés. Les moines ne se mettront en peine ni de la couleur ni de la grossièreté de ces divers objetsla couleur noire, distinctive aujourd’hui des moines bénédictins, était considérée à l’époque comme une marque de luxe, mais se contenteront de ce qu’on pourra trouver dans le pays qu’ils habitent, ou se procurer à vil prix. En étant solidaires de ceux qui souffrent, nous permettons à l’amour du Christ de couler en nous. Car, plus il est élevé au-dessus des autres, plus il doit soigneusement observer les préceptes de la règle. Nous croyons que la divine présence est partout, et qu’en tout lieu les yeux du Seigneur considèrent les bons et les méchants. Abraham entend l’appel : « Va vers le pays que je te ferai voir ». Les frères doivent donc consacrer certaines heures au travail des mains et d’autres à la lecture des choses divines. Que l’abbé ne fasse de distinction en faveur de personne dans le monastère. Un sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans être uni à la vigne ; de même, vous non plus vous ne pouvez pas porter de fruit si vous ne demeurez pas unis à moi. Après quoi, ils diront ce verset : Nous recevons, ô Dieu, ta miséricorde au milieu de ton temple.Ps 47, 10. Que l’on mette toutefois le plus grand soin pour que ce désordre n’arrive jamais. Les moines doivent en tout temps s’appliquer au silence, mais principalement durant les heures de la nuit. Ainsi, tu transformeras ce qui en nous est trouble, et nous deviendrons témoins de ta tendresse pour notre monde. Demeurez dans mon amour. Levons-nous donc enfin à cette exhortation de l’Écriture qui nous dit : L’heure est venue de sortir de votre sommeil.Rm 13, 11 Les yeux ouverts à la lumière divine et les oreilles attentives, écoutons l’avertissement que nous adresse chaque jour cette voix de Dieu qui nous crie : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez vos cœurs !Ps 94, 8 ; et encore : Qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !Ap 2, 7 Et que dit-il ? Tu sais combien souvent nous nous sentons démunis face à leur souffrance. À d’autres moments, Jésus se retirait seul pour prier. Si un clerc, poussé par le même désir, veut se joindre au monastère, on le placera dans un rang moyen, à condition toutefois qu’il promette, lui aussi, d’observer la règle et de garder la stabilité. Nul ne recherchera ce qu’il juge lui être utile, mais plutôt ce qui l’est aux autres. Obéir en tout aux ordres de l’abbé, même si — pourvu que non ! Qu’il haïsse les vices, mais qu’il aime les frères. Ceux qui ont l’âme plus délicate et qui savent comprendre les choses, il suffira qu’il les reprenne par des paroles au moyen d’un ou deux avertissements ; mais ceux qui sont mauvais et durs de cœur, arrogants et désobéissants, il les réprimera par des coups de bâton et autres punitions corporelles, dès qu’ils commencent à mal faire, sachant qu’il est écrit : L’insensé ne se corrige pas par des parolesPr 29, 19 ; et encore : Frappe du bâton ton fils , et tu délivreras son âme de la mort.Pr 23, 14. Celle-ci terminée, l’abbé lira la leçon de l’Évangile, tandis que tous se tiendront debout avec respect et crainte. Après avoir chanté, comme nous l’avons disposé9, six psaumes et le verset, tous assis avec ordre et à leur rang sur les bancs, on lira dans le livre, de la manière qu’il a été dit, quatre leçons avec leurs répons. Un lien particulier lie la Communauté de Grandchamp à celle des frères de Taizé en France. Pour nous autres relâchés, médiocres et négligents, il y a là de quoi rougir de confusion. À Tierce, Sexte et None, le lundi, les neuf sections qui restent du psaume cent dix-huit se diront trois par trois à ces mêmes Heures. Renoncer à soi-même pour suivre le ChristMt 16, 24Lc 9, 23. Les enfants, pour ces sortes de fautes, seront frappés de coups de bâton. Lorsque quelqu’un de noble veut offrir son fils à Dieu dans le monastère, si l’enfant est en bas âge, ses parents feront eux-mêmes la demande écrite dont nous avons parlé58. Si la communauté est nombreuse, il recevra des aides ; afin qu’avec leur secours il puisse remplir son office l’âme en paix. Qu’il sache bien qu’il lui faut plutôt songer à être utile qu’à être le maître. Si tu peux l’observer, entre ; mais si tu ne le peux pas, tu es libre de te retirer. Sois béni, Dieu notre Père, pour le don de ta parole dans les Saintes Écritures. C’est donc avec raison que nous sommes avertis de ne pas faire notre volonté, puisque par là nous évitons le danger que la sainte Écriture nous signale, quand elle dit : Il est des voies qui semblent droites aux hommes, et qui, à la fin, aboutissent au fond de l’enfer.Pr 16, 25 Par là aussi nous nous préservons de ce qui est dit des négligents : Ils se sont corrompus et ils se sont rendus abominables en suivant leurs passions.Ps 13, 1 Quant aux désirs de la chair, croyons que Dieu nous est toujours présent, suivant ce que dit le Prophète au Seigneur : Tous mes désirs sont devant toi.Ps 37, 10 Il faut donc se garder du désir mauvais, parce que la mort est postée à l’entrée même du plaisir ; de là vient que l’Écriture nous donne ce commandement : Ne suis pas tes convoitises.Si 18, 30, Si donc les yeux du Seigneur considèrent les bons et les méchantsPr 15, 3, si, du haut du ciel, le Seigneur regarde constamment les enfants des hommes, afin de voir s’il en est un qui ait l’intelligence et qui cherche DieuPs 13, 2 ; si enfin les anges commis à notre garde rapportent jour et nuit au Seigneur le détail de nos œuvres, il nous faut, mes frères, demeurer à toute heure vigilants. Il ne se permettra pas de se joindre au chœur des frères pour la psalmodie avant d’avoir donné satisfaction, à moins que l’abbé ne lui en donne la permission, avec son pardon. Il sera seul au travail qui lui aura été assigné, demeurant dans le deuil de la pénitence, et se rappelant cette terrible sentence de l’Apôtre, déclarant qu’un tel homme a été livré à la mort la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur.1 Co 5, 5. Il lavera les linges avec lesquels les frères s’essuient les mains et les pieds. Rm 8,26-27 L’Esprit aussi vient en aide à notre faiblesse, Lc 11,1-4 Seigneur, apprends-nous à prier, Dieu a soif de vivre en relation avec nous. On la lira à d’autres heures. Rm 8). Que rien donc ne soit préféré à l’Œuvre de Dieu. Il sera suivi du psaume nonante-quatrePs 94 avec antienneancêtre du refrain, souvent brève et de préférence chantée, accompagnant un psaume, ou tout au moins chanté d’une façon plus lente. Lorsqu’un frère est repris par l’abbé ou par supérieur quelconque, quand ce serait pour une cause même légère, en n’importe quelle manière, s’il s’aperçoit que l’esprit de ce supérieur est irrité contre lui, ou ému même légèrement, aussitôt et sans délai il se prosternera par terre à ses pieds pour faire satisfaction et demeurera ainsi jusqu’à ce que la bénédiction lui ait fait connaître que l’émotion est calmée. Qu’il redoute la menace du Prophète, par lequel Dieu dit : Vous preniez pour vous les brebis qui vous paraissaient les plus grasses, et celles qui étaient chétives, vous les rejetiez.Ez 34, 3-4 Qu’il imite plutôt l’exemple de tendresse du bon Pasteur qui, laissant sur les montagnes ses nonante-neuf brebis, s’en alla à la recherche d’une seule qui s’était égarée ; et il compatit tellement à sa faiblesse qu’il daigna la charger sur ses épaules sacrées et la rapporter ainsi au troupeauLc 15, 4-5. Que personne ne se permette de poser alors des questions sur la lecture, ou sur tout autre sujet, afin de ne pas causer de trouble, à moins que le supérieur ne veuille dire quelque chose en peu de mots pour l’édification. On célébrera toutefois ces Vêpres assez tôt pour qu’on n’ait pas besoin d’allumer une lampe pour le repas, mais que tout puisse se terminer encore à la lumière du jour. Quant à ceux qui n’ont rien du tout, ils feront simplement leur charte et offriront leur fils, avec l’oblation, en présence de témoins. Il n’est pas permis à un moine, sans l’autorisation de l’abbé, de recevoir ni de ses parents, ni de qui que ce soit, pas même de ses confrères, des lettres, des donslit. Qu’il regarde tous les objets et tous les biens du monastère comme les vases sacrés de l’autel. Ainsi, nous pourrons œuvrer à un monde où la justice et la paix s’épanouissent, pour la gloire de ton nom. Qu’il sache qu’il a reçu la charge de conduire des âmes faibles et non d’exercer sur des âmes saines un pouvoir tyrannique. de l’Abbaye de Maredsous Toutefois, on ne lira pas de leçons dans le livre, à cause de la brièveté des nuits ; mais à la place des trois leçons ordinaires, on en dira seulement une de l’Ancien Testament. Demeurer en Christ est une attitude intérieure qui s’enracine en nous au fil du temps. Qu’il soit chaste, sobre, miséricordieux ; qu’il fasse toujours prévaloir la miséricorde sur la justice, afin d’obtenir pour lui-même un traitement semblable. Craignons, comme dit le Prophète dans le psaume, que Dieu ne nous surprenne au moment où — déclinant vers le mal — nous nous rendrions inutilesPs 13, 3. Imitant cet exemple et autres semblables sur la discrétion, cette mère des vertus, qu’il tempère tellement toutes choses que les forts désirent faire davantage et que les faibles ne se dérobent pas. Aussitôt donc qu’un hôte aura été annoncé, le supérieur et les frères se hâteront à sa rencontre avec toutes les marques de la charité. (Une des plus grandes visionnaire et stigmatisée de l'histoire) Table générale des Oeuvres. Si un frère a été souvent repris pour une faute quelconque, si l’on a été jusqu’à l’excommunier et qu’il ne se soit pas amendé, il faudra lui infliger une correction plus rude, c’est-à-dire le punir de coups de bâton. Les formes varient, mais c’est le même Esprit qui nous rassemble. Qu’il donne aux frères la portion déterminée sans contrecœur ni résistance, de peur que ceux-ci ne se scandalisent — se souvenant de la punition dont la parole divine menace quiconque aura scandalisé l’un des plus petits.Mt 18, 6. Ce sont ceux qui, craignant le Seigneur, ne s’exaltent pas de leur bonne observance, et persuadés que ce qu’ils ont de bien ne vient pas d’eux-mêmes mais du Seigneur, glorifient son œuvre en eux et disent avec le Prophète : Non pas à nous Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire.Ps 113, 1 De même aussi, l’Apôtre Paul ne s’est rien attribué à lui-même du succès de sa prédication, mais a dit : C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis1 Co 15, 10 ; et encore : Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur.2 Co 10, 17, De même, le Seigneur dit dans l’Évangile : Celui qui écoute mes paroles que voici et les met en pratique, je le comparerai à l’homme sage qui a bâti sa maison sur le roc. Il se souviendra, en toutes ses décisions, que Dieu lui en tiendra compte. On donnera et on demandera aux heures convenables ce qui doit être donné ou demandé, afin que personne ne soit troublé ni contristé dans la maison de Dieu. Il prendra ensuite son repas avec les serviteurs de semaine de la cuisine. Isabella Piro - Cité du Vatican. Maintiens en tout le silence intérieur pour demeurer en Christ.Pénètre-toi de l’esprit des Béatitudes : Joie, simplicité, miséricorde. Alors la présence du Christ transparaît entre nous. La mesure de l’excommunication ou de la punition doit être proportionnée à la gravité de la faute, et cette appréciation des fautes dépendra du jugement de l’abbé. Ainsi fait, les Vigiles du dimanche commenceront toujours par le vingtième. — qu’à le tromper et à le perdre, ainsi que nous l’avons appris par expérience. Comme il est écrit : On partageait à chacun selon ses besoins.Ac 4, 35 Nous n’entendons pas dire par là qu’on soit partial envers personne — pourvu que non ! Quant aux plus jeunes enfants, on ne leur servira pas la même quantité de nourriture, mais une moindre qu’aux plus grands, gardant en tout la modération. Cependant, il ne pourra, sans un nouvel ordre de l’abbé, ni entonner les psaumes dans l’oratoire, ni réciter de leçon ou quoi que ce soit. Le neuvième degré d’humilité est que le moine interdise à sa langue de parler, demeurant en silence, sans rien dire, jusqu’à ce qu’on l’interroge. À Prime, on dira trois psaumes séparément, et non sous un seul Gloria. En suivant l’appel qui s’adresse à nous, nous devenons une bénédiction pour tous ceux qui nous sont proches et pour le monde. Ils ont aussi des interdits alimentaires et doivent obéir à un chef qu'ils élisent, l'abbé. Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme j’ai obéi aux commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Aujourd’hui encore il veut nous associer à cet accueil inconditionnel. Comme il y a un zèle mauvais et amer, qui sépare de Dieu et conduit à l’enfer : de même il y a un bon zèle qui sépare des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle. — les frères ne se lèvent trop tard, et qu’il ne faille diminuer en quelque chose les leçons ou les répons. Il enverra des Sympectesl’origine du mot senpecta est obscure, mais pourrait dériver d'un terme grec évoquant un compagnon de fortune, c’est-à-dire des frères anciens et sages qui, comme en secret, réconfortent ce frère chancelant et l’engagent à donner une humble satisfaction. « Dans un hôte c’est le Christ lui-même que nous avons à recevoir ». Parle-leur à travers nos mots, soutiens-les à travers nos gestes, et que ta bénédiction repose sur nous tous. Or, l’atelier où nous devons travailler diligemment à l’aide de ces instruments, c’est l’enceinte du monastère avec la stabilité dans la communauté. L’abbé étant regardé comme tenant la place du Christ, on l’appellera Seigneur(lit. Bien loin d’en obtenir une grâce, il encourra la punition de qui murmure, à moins qu’il ne répare sa faute et ne donne satisfaction. Les plus jeunes frères n’auront pas leurs lits placés les uns près des autres, mais répartis entre ceux des anciens. Ensuite, l’hymne de cette Heure, une leçon, le verset, Kyrie eleison ; le renvoi se fera par la bénédiction. Quant aux enfants, ils seront gardés dans la discipline en tout et par tous. Voilà ce que le Seigneur daignera faire paraître dans son ouvrier, purifié de ses vices et de ses péchés par l’Esprit-Saint. Mes frères, lorsque nous avons interrogé le Seigneur sur celui qui habitera dans sa demeure, nous avons entendu ce qu’il faut faire pour y habiter. Qu’on ait soin avant tout de désigner un ou deux anciens, qui circuleront dans le monastère aux heures où les frères vaquent à la lecture, afin de voir s’il ne se rencontre pas par hasard un frère porté à l’ennui qui, au lieu de s’appliquer à la lecture, se livre à l’oisiveté ou au bavardage et qui ainsi, non seulement se nuit à lui-même, mais encore dissipe les autres. Nous avons écrit cette règle, afin qu’en l’observant dans les monastères nous fassions preuve d’une certaine honnêteté de mœurs, ou du moins d’un commencement de vie religieuse. Ainsi tous les membres seront en paix. Et de même en tout temps, on réglera l’heure soit du souper, soit du dîner, pour que tout se fasse dans la clarté. Toute lâactualité sur le sujet Tribunes. Que les frères se servent mutuellement ce qui est nécessaire en nourriture et boisson ; afin que personne n’ait besoin de rien demander. Il arrive que le désir de prier soit là, et pourtant d’avoir le sentiment de ne pas pouvoir prier.