La presse ne sera pleinement libre qu'entre 1789 et 1792. Les années de la Révolution française sont caractérisées par un bouillonnement des idées et des débats dans la France entière. Au nombre de 83, ces départements portent des noms liés à leur géographie physique — cours d'eau, montagnes, mers â€” et ils sont divisés en districts, cantons et communes. En Vendée, les nobles n’ont pas provoqué le mouvement insurrectionnel : ils n’arrivent qu’après et uniquement parce qu’on est allé les chercher, et parfois se sont fait prier. La Révolution française désigne une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France, dans ses colonies et en Europe à la fin du XVIIIe siècle. Markovic Momcilo, « La Révolution aux barrières : l'incendie des barrières de l'octroi à Paris en juillet 1789 Â», Maurice Genty, « Les débuts de la Garde nationale parisienne (1789-1791) Â», dans Serge Bianchi, Roger Dupuy (éd.). La loi du 14 décembre met en place la municipalité. Le lendemain, 16 pluviôse (4 février), l'esclavage colonial est aboli après interventions de Levasseur, Lacroix, Grégoire, Cambon, Danton, Bourdon de l'Oise[213]. Les historiens qualifient cette période de « terreur blanche Â». L’hiver 1793-1794, extrêmement dur pour le peuple, touché par le froid et la faim, est l’allié des extrémistes ; Hébert en profite, une nouvelle fois, pour pousser les sans-culottes dans la voie de la violence : on pouvait craindre alors un nouveau 31 mai ainsi qu’un renouvellement des massacres de Septembre[210]. Au petit jour, les insurgés composés de gardes nationaux des faubourgs patriotes et des fédérés se présentent devant les Tuileries que défendent des volontaires nobles, la Garde suisse et une poignée de gardes nationaux. Seuls en Europe la Suisse, les États scandinaves et certains États italiens restent en paix avec la France ; mais la Russie alliée de l’Autriche et de la Prusse est aussi officiellement en guerre contre la France qui se bat non seulement pour son indépendance, mais aussi pour sa dignité nationale, son droit à se gouverner elle-même, et les immenses avantages qu’elle a retirés de la Révolution. Les thermidoriens ont imposé que les deux tiers des élus soient issus de la Convention. Ils estiment également que les ennemis intérieurs de la révolution sont plus dangereux que les émigrés et doivent donc être combattus en priorité. Il est guillotiné le lendemain, le 28 juillet 1794, avec Georges Couthon, Saint-Just et ses principaux partisans. La déclaration de Pillnitz du 27 août 1791 ne s’accompagne d’aucune mesure précise, se limitant à désigner le danger qui menace le trône de Louis XVI en invitant les autres souverains à joindre leurs forces aux leurs : « alors et dans ce cas Â» ils passeraient à l’action ; mais tout ceci était soumis à une entente éventuelle avec d’autres puissances européennes. Les « réseaux de correspondance Â», royalistes, mêlent le renseignement, la propagande et l'action politique. Les ecclésiastiques doivent choisir : peuvent-ils accepter une réforme opérée sans l'aval de la hiérarchie de l'Église ? Pourtant, au printemps suivant, le renforcement du gouvernement, l’affaiblissement des factions rivales ainsi que l’entente entre les deux comités a modifié la situation et lui permet d’agir d’autant que les ultras, qui recommencent à s’agiter, en fournissent l’occasion. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il est accusé par l'Assemblée et arrêté. Le complot se noue avec le soutien du Marais. Après le 2 juin et l’arrestation des principaux chefs girondins, les montagnards peuvent gouverner mais doivent tenir compte des sans-culottes[Note 39] et de leurs représentants[162] extrémistes, dont ils ont eu besoin pour vaincre leurs adversaires girondins, mais à qui ils ne comptent pas céder le pouvoir[163], ni accéder à leurs revendications. Marc Bouloiseau. Le roi possède le pouvoir exécutif et, même si son autorité directe est très limitée, il détient le titre de représentant de la Nation, est irresponsable et inviolable devant l’Assemblée, qui ne peut rien contre lui. Suite à ce vote, le 13 vendémiaire de l'an IV, les royalistes tentent un coup d'État. Pour des historiens comme Albert Soboul ou François Furet et Denis Richet, Jacques Roux s’activait avec désintéressement et sincérité à soulager la vie du petit peuple sans-culottes. Jean-Baptiste Carrier est ainsi guillotiné le 26 décembre. Pendant ce temps, la renommée des « Vainqueurs de la Bastille Â» gagne la France entière. Le lendemain, il rappelle Necker ainsi que tous les ministres renvoyés. (1960), Mao Zedong lance, lors de l'été de 1966, une « grande révolution culturelle prolétarienne » censée représenter une nouvelle étape de … La purge de germinal aura fait, en trois phases, près de soixante victimes dont onze députés[231]. Tout d'abord supprimée sous réserve de rachat, elle sera définitivement supprimée, sans compensation, en avril 1790. Ce dernier va dans un premier temps satisfaire leurs revendications. Pascal Perrineau, Dominique Reynié, Sandrine Lefranc (collectif). L'expédition en Égypte a comme objectif de couper la route des Indes au Royaume-Uni, mais les directeurs ne sont pas mécontents d'éloigner l'encombrant soutien du Corse qui ne cache pas son appétit de pouvoir. La Révolution française désigne une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France, dans ses colonies et en Europe à la fin du XVIII e siècle.La période habituellement comprise s'étend entre l'ouverture des États généraux, le 5 mai 1789, et au plus tard le coup d'État de Napoléon Bonaparte le 9 novembre 1799 (18 brumaire de l'an VIII). Les droits de douane et les péages sont supprimés à l'intérieur de la France, favorisant le commerce. Social et civique. (Par la même occasion les clubs féminins sont interdits) Les Enragés n’existent plus. Il s’agit, pour le pouvoir constitué, de contrôler principalement le processus anarchisant vers lequel tend la sans-culotterie parisienne[Note 54] ; ainsi, le décret du 14 frimaire an II est le premier effort pour coordonner les mesures révolutionnaires afin de bloquer les décisions désordonnées des comités et des sections parisiennes[199]. La politique volontariste impulsée par le Comité de salut public permet de faire face et de redresser la situation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ; les premières mesures — favorisées par la mésentente des coalisés â€” sauvent la République et la Révolution. Guiffrey, « Documents inédits sur la journée du 14 juillet 1789 Â». L’industrie et le commerce sont libéralisés : tous peuvent en faire leur métier. Les députés, élus le 16 mai 1791, sont des hommes nouveaux[Note 12], les Constituants ayant décidé qu’aucun de leurs membres ne pourrait se représenter à la législature suivante. Ces bases servent encore de référence dans notre société. L'exécution de Louis XVI ne sera pas comprise par une population assez proche de la petite noblesse locale. C’est le premier acte de la révolution : le 17 juin 1789, les députés du tiers état se réunissent en « Assemblée nationale ». La Révolution est restée un objet de débats[4] ainsi qu'une référence controversée tout au long des deux siècles qui l'ont suivie, en France et dans le monde[5]. Les multiples fractures apparues dès les débuts de la Révolution entre le clergé et les révolutionnaires ont créé une dynamique de crise qui s’est progressivement envenimée avec la radicalisation des évènements[201] : ainsi, la déchristianisation précède la terreur et finit par se confondre avec elle. Ils disparaîtront de la scène politique jusqu'à la fin de la Convention -. La déchristianisation n’est pas non plus un mouvement spontané comme l’avait été la grande peur. Des Gardes françaises mutinées amènent alors des canons pris aux Invalides : le gouverneur cède et abaisse les ponts-levis. En revanche, le Club des cordeliers[Note 45], dont Jacques-René Hébert est un des membres éminents, se présente autrement plus redoutable : il soutient ce dernier, qui bénéficie déjà d’appuis multiples, même en province et est aussi le chef des « hébertistes Â» ainsi que le fondateur du « père Duchesne Â», seul grand journal populaire, dont les propos, souvent démagogiques et parfois orduriers, sont aussi diffusés grâce à Vincent et à Bouchotte dans les armées de la République[170] ; enfin les « hébertistes Â» ont une grande influence sur la Commune de Paris. Elle est considérée par la majorité des historiens comme l'un des événements majeurs de l'histoire mondiale[6]. Durant ces journées, elle réalise une autre révolution décisive : beaucoup de députés, effrayés par la tournure des événements, démissionnent ; l’Assemblée déclare qu’elle tient son mandat non pas des électeurs individuellement pour chaque député, mais collectivement de la Nation tout entière. Lors de la séance royale du 23 juin 1789, Louis XVI, jusqu'alors silencieux[34], définit un programme de travail, proposant aux députés de réfléchir aux réformes concrètes dont il esquisse l'économie et ordonne aux députés de siéger en chambres séparées. Jacques Solé. Après avoir relancé la Révolution avec la déclaration de guerre le 20 avril 1792, les girondins, après le 10 août sont hostiles à tout nouveau bouleversement politique. Un Comité ecclésiastique est constitué. La Fayette est nommé Commandant général de la Garde nationale. L'historiographie distingue classiquement deux temps, deux révolutions successives, qui ont transformé d'abord le royaume de France en une monarchie constitutionnelle, puis en Première République, mettant fin à une société d'ordres et aux anciens privilèges. Le vote et le décret qui suivent l'annexion, le 13 septembre 1791, d’Avignon et du Comtat Venaissin[Note 16], jusque-là possessions pontificales, puis l’affaire des princes possessionnés, particulièrement ceux d'Alsace, qui s’estiment spoliés par l'abolition des droits féodaux dans leurs fiefs, répandent des alarmes dans toutes les cours d’Europe[97]. La victoire de Fleurus, le 26 juin 1794 permet aux troupes françaises de reprendre la Belgique. Celle-ci permet d'envoyer sous les drapeaux tous les jeunes gens de 18 à 25 ans célibataires ou veufs sans enfants. Les décrets de ventôse (26 février et 3 mars 1794) — manœuvre du gouvernement pour couper les sans-culottes de leurs chefs ultra-révolutionnaires[217] â€” légalisent la séquestration des biens des personnes reconnues ennemies de la République ; ces biens doivent servir à soulager les malheureux[218]. Ces armées révolutionnaires départementales (ou provinciales) se sont rendues coupables de nombreux excès ; mais, en licenciant ces armées, le pouvoir porte un coup fatal aux ultra-révolutionnaires (hébertistes) dans les départements dont l’assise militante se trouve réduite à néant. Pour eux la richesse foncière et le capital commercial sont les seuls facteurs de consolidation sociale. Les recherches menées par Jacques Godechot - admises par de nombreux historiens - ont démontré que le suffrage censitaire, même s’il resserre le corps électoral, s’est montré loin d’être restrictif et démobilisateur. Mis à jour le 31 août 2013. Le 13 juillet, les barrières d’octroi sont incendiées, les réserves de grains des couvents pillées[43]. Au début de l'été 1794, l'effort de guerre consenti par la nation porte enfin ses fruits. Après avoir réussi le démantèlement des organisations politiques de leurs opposants, les modérés s'emploient à éliminer leurs représentants les plus célèbres. Dès son commencement, la portée universelle des idées de la Révolution française a été proclamée par ses partisans et l'ampleur de ses conséquences soulignée par ses détracteurs[3]. Le pouvoir d'achat des salariés, payés en assignats, ne cessera de s'éroder[178]. Tous les Français doivent participer à l'effort de guerre et toute l'économie de la nation est tournée vers la guerre. Paris, Jean-Pierre Monza, 1989. pp. Cette surenchère des ultra-révolutionnaires indispose les « indulgents Â» qui supportent mal les discours enflammés des partisans de la Terreur[209]. Quelques jours plus tard ils sont traduits devant le Tribunal révolutionnaire[Note 61]. C’est un gouvernement de guerre qui doit revenir à un régime constitutionnel « régime de la liberté victorieuse et paisible Â», dès que les ennemis seront vaincus[197]. Bernardine Melchior Bonnet. La Constitution de 1791, achevée le 3 septembre, est acceptée le 13 par le roi qui prête serment de fidélité le lendemain[84]. En septembre 1788, le Parlement de Paris confirme que les États doivent prendre les formes de 1614[30]. Joël Cornette, « L'image qui tue : du père du peuple au roi-cochon Â». L’entrée en guerre de la Prusse aux côtés de l’Autriche (6 juillet) oblige l'Assemblée législative à contourner le veto royal en proclamant « la patrie en danger Â» le 11 juillet 1792 et en demandant à tous les volontaires d'affluer vers Paris[Note 20]. Elle deviendrait la garantie des attentats contre la liberté, parce qu'elle manquerait de la volonté nécessaire pour les réprimer Â». Numéro un du classement sur Netflix en seulement quelques jours, la question d’une probable suite pour « La Révolution » s’est donc posée à ses auteurs. La gauche est représentée par 136 membres inscrits au Club des jacobins, essentiellement des futurs girondins, et enfin l’extrême gauche, peu nombreuse, est représentée par les révolutionnaires les plus avancés[Note 13]. Utilisés d’abord comme bons du Trésor, ils reçoivent un cours forcé en avril 1790 pour devenir une véritable monnaie. La Révolution française « diffère des autres révolutions par ses exigences universalistes en ce qu'elle est destinée à bénéficier à toute l'humanité[2] Â». Le 1er mai 1789, les députés arrivent à Versailles. Les thermidoriens se maintiennent au pouvoir mais sont totalement discrédités. Entre 1797 et 1799, presque toute la péninsule italienne est transformée en républiques sœurs avec des régimes et des institutions calquées sur celles de la France. Les muscadins prônent le remplacement de La Marseillaise par Le réveil du peuple contre les terroristes. Le roi, aimé et respecté[Note 3], est perçu comme un « père du peuple Â», de « la Nation Â»[19], puis comme « père des Français Â»[20]. I. Valeurs, principes, symboles de la République française. Des journalistes et pamphlétaires révolutionnaires multiplient les attaques et grossièretés à l'égard du Roi et de la Reine[79] tandis que les journaux royalistes comme « L'Ami du roi Â» ou « Les Actes des apôtres Â» prêchent la résistance ouverte aux changements[Note 10]. À la demande de Barras, le général Bonaparte est chargé de protéger l'Assemblée, ce qu'il fait avec l'appui du chef d'escadron, Joachim Murat[241]. Iconoclasme, vandalisme et blasphèmes anti-chrétiens vont être officiellement encouragés par les représentants en mission et par les sociétés populaires, accélérant ainsi l’écroulement de l’Église constitutionnelle patiemment mise en place depuis 1791[204]. Mais, pour tous ces groupes, aucun relevé précis ne peut-être établi pour les définir avec clarté car aucun ne possède de lignes politiques limpides ; ils demeurent très instables[127]. Une table des matières dynamique permet d'accéder directement aux différentes sections. François Furet et Denis Richet. La règle de droit fut l’outil de structuration sociale et politique par excellence du Consulat et de l’Empire. Louis XVI renvoie ses ministres feuillants hostiles à la guerre et nomme des ministres girondins qui lui sont favorables. Ces deux États sont à l'origine de la formation de la Deuxième Coalition en 1798. principe de la révolution 1664 mots 7 pages. Autre principe voulu par la Révolution et mis en œuvre par Napoléon : la non confessionnalité de l’Etat. Candidat au pouvoir, Hébert, à partir du 1er août 1793 s’éloigne des montagnards et profite de l’instabilité sociale pour attaquer le gouvernement[168]. Dans un grand enthousiasme, ils prononcent le serment du Jeu de paume. Elle place dans les institutions qu’elle établit les premiers magistrats dont le dévouement a paru nécessaire à son activité. Face à ces troubles, l'Assemblée réagit en abolissant les privilèges, les droits féodaux, la vénalité des offices et les inégalités fiscales dans la nuit du 4 août 1789. L'histoire contemporaine est marquée par les héritages de la Révolution française quand la plupart des mouvements révolutionnaires l'ont perçue comme un événement précurseur[1]. Une autre panthéonisation révèle mieux encore la complexité des mois qui suivent le 9 thermidor. C'est la mise en application du principe de la souveraineté nationale défendu par Diderot[37]. Religion. La vente des biens nationaux débute en octobre, en grande partie au bénéfice de la bourgeoisie, qui dispose de fonds importants permettant d'acheter vite[55]. Vu l’urgence de la situation financière, l'Assemblée constituante fait des biens nationaux la garantie d’un papier que ses détenteurs pourront échanger contre de la terre. Ils soutiennent les girondins pour défendre la propriété et la liberté et les montagnards quand il s’agit de secourir la nation. Résistance à la monarchie absolue et désir de réforme, 1789 : fin de la monarchie absolue et de l’Ancien Régime, Révolution juridique (mai-début juillet 1789), Campagne électorale pour l'élection des députés aux états généraux, Les députés du tiers état s'opposent au roi, Grande peur dans les campagnes françaises et nuit du 4 août 1789, La marche des femmes sur Versailles des 5 et 6 octobre 1789, Lois, mouvements populaires et renforcement gouvernemental, Stabilisation gouvernementale et crise populaire, Directoire (26 octobre 1795-9 novembre 1799), « Nation assemblée n'a d'ordre à recevoir de personne Â», « le salut du roi, de la reine, de la famille royale, fut uniquement dû à la Garde nationale et à son général Â», « prêtre patriote prêtant de bonne foi le serment civique Â», « Dans les circonstances où se trouve la République, la constitution ne peut être établie, on l'immolerait par elle-même. La mort de Marat, le 13 juillet, permet au journaliste Jacques-René Hébert de se présenter comme son héritier tout en reprenant à son compte le programme des enragés ; il se trouve ainsi en concurrence avec eux pour la succession politique de « l’Ami du peuple Â»[166]. Ils quadrillent le pays avec le soutien des frères de Louis XVI et de puissances étrangères. Après les revers du printemps et de l’été 1793, les troupes républicaines reprennent le dessus en automne et infligent une première défaite à l'Armée catholique et royale à la bataille de Cholet (17 octobre) sans toutefois la détruire, ce qui permet à son nouveau chef, Henri de La Rochejacquelein, de tenter de prendre le port de Granville, dans le Cotentin, pour réaliser une jonction avec les Anglais et les émigrés qui doivent y débarquer. ». C’est une nouvelle avancée vers un affermissement du gouvernement révolutionnaire[183]. Le roi[Note 27] est pris au dépourvu par la découverte de l’armoire de fer et de ses papiers compromettants ; il se défend mal et nie même l’évidence[135]. L'entrée en guerre de la Prusse aux côtés de l'Autriche est décidée par le roi Frédéric-Guillaume II contre l'avis de son oncle le prince Henri ; ce dernier avait personnellement discuté des propositions de réforme avec Necker pendant l'hiver 1788/1789 à Paris et était un sympathisant de la révolution constitutionnelle, tout comme Philippe Égalité[115]. C'est à ce moment que s'esquisse la confrontation entre girondins et montagnards. Au bout d'un mois de discussions, sur une motion de l'abbé Sieyès, le tiers état prend l'initiative de vérifier les pouvoirs des députés par bailliage et sénéchaussée en l'absence des ordres privilégiés. Marc Bouloiseau. Le pouvoir ne prend pas clairement position sur les modalités du vote. L'abolition de la dîme est également assortie initialement d'une clause de rachat, finalement annulée en avril 1790. Comme la plupart des princes de cette époque, Louis XVI et Marie-Antoinette n’ont pas le sentiment de la « Patrie Â». Les restes de Marat sont retirés du Panthéon, et des massacres d'anciens montagnards détenus dans des prisons (Lyon, Nîmes, Marseille…) ont lieu. Pour le peuple c’est à eux d’aller défendre la nation qui les favorise. Les républicains modérés organisent en septembre 1797 un coup d'État qui chasse deux des cinq directeurs et destitue ou invalide l'élection de 177 députés. Un peu partout dans les campagnes, à partir du 20 juillet 1789 jusqu'au 6 août 1789, la « Grande Peur Â» se répand : rumeurs de complots aristocratiques en représailles des évènements de Paris, ou peur plus vague de « brigands Â» menaçant les récoltes, amènent les paysans à s'armer et finalement à attaquer de nombreux châteaux, où les archives relatives aux droits seigneuriaux ou aux impôts sont brûlées. Villes et villages français s'informent ainsi des débats sur la composition et l'organisation des États du Royaume. Elle peut compter sur le soutien d'une petite partie de la noblesse acquise aux idées nouvelles et du bas-clergé sensible aux difficultés du peuple. Françoise Brunel. Léopold II ne s’oppose pas à ce que Louis XVI demande à l’Électeur de Trèves de chasser les émigrés de ses possessions. La Marseillaise est l'hymne national. Dans les faits cependant, le roi accepte mal que son autorité soit tenue en échec par une émeute parisienne, de la même façon que les députés acceptent difficilement que leur pouvoir dépende de la violence populaire.