introduction p. 6. Ils continueront de faire ainsi, jusqu’à ce que l’abbé leur donne sa bénédiction et leur dise : Cela suffit. Si même l’abbé l’en juge digne, il pourra le placer à un rang un peu plus élevé que celui de son entrée. Aujourd’hui, la communauté compte cinquante sœurs, cinquante femmes de différentes générations, traditions ecclésiales, pays et continents. Le dimanche, aux Laudes, on dira d’abord sans antienne et d’un trait le psaume soixante-six ; ensuite le cinquante avec Alléluia, puis le cent-dix-sept et le soixante-deux ; ensuite, le cantique des Bénédictionsce cantique est tiré du livre de DanielDn 2, 57-88 et les psaumes de LaudesPs 148Ps 149Ps 150, une leçon de l’Apocalypse par cœur, puis le répons, l’hymne, le verset, le cantique de l’Évangilec’est-à-dire le cantique de ZacharieLc 1, 68-79, la litanie et l’office est achevé. Si quelqu’un arrive aux Vigiles nocturnes après le Gloria du psaume nonante-quatre — qui pour ce motif devra se dire sur un rythme très lent et comme en traînant —, il ne prendra pas son rang au chœur, mais se tiendra le dernier de tous, ou à la place à part que l’abbé aura attribuée aux négligents de cette sorte, afin d’être vu de lui et de toute la communauté. Si un frère — pourvu que non ! Quant aux enfants, ils seront gardés dans la discipline en tout et par tous. Souvenons-nous sans cesse de ce que dit le Prophète : Servez le Seigneur dans la crainte.Ps 2, 11 Et encore : Psalmodiez avec sagesse.Ps 46, 8 Et : Je te chanterai en présence des anges.Ps 137, 1 Considérons donc comment nous devons nous tenir en présence de sa Divinité et de ses anges, et livrons-nous à la psalmodie de telle manière que notre esprit soit d’accord avec notre voix. Rm 8). [1]. Tu sais combien souvent nous nous sentons démunis face à leur souffrance. La Parole de Dieu est toute proche de nous. « Laisser descendre le Christ jusqu’aux profondeurs de nous-mêmes (…). Qu’il ne soit ni turbulent, ni inquiet ; qu’il ne soit ni excessif, ni opiniâtre ; qu’il ne soit ni jaloux, ni trop soupçonneux ; autrement, il n’aura jamais de repos. Il faut prendre garde que personne dans le monastère ne se permette, en aucune circonstance, de prendre la défense d’un autre moine et de lui servir de protecteur, et cela, quel que soit le lien de parenté qui les unisse. On ne devra donc, en raison de l’importance du silence, n’accorder que rarement aux disciples — fussent-ils parfaits — la permission de parler, même à propos de choses bonnes, saintes et édifiantes. Quant aux bouffonneries, aux paroles vaines et qui ne sont bonnes qu’à provoquer le rire, nous les condamnons à tout jamais et en tout lieu, et nous ne permettons pas au disciple d’ouvrir la bouche pour de tels propos. On dira d’abord le psaume soixante-six sans antienne, comme le dimanche et en traînant un peu, afin que tous arrivent pour le psaume cinquante, lequel se dira avec antienne. On les voit se renfermer sans pasteur deux ou trois ensemble, ou même seuls, dans leur propre bergerie et non dans celle du Seigneur. Comme lui, chacun, chacune de nous est appelé(e) à quitter ce qui lui est familier pour aller vers une terre que Dieu nous a préparée au cœur de notre cœur. Mettre en Dieu son espérancePs 72, 28Ps 77, 7. Ceux-ci n’en sont plus, dans la vie religieuse, à la ferveur du début : l’épreuve prolongée du monastère, jointe aux leçons et au soutien d’un grand nombre, leur a appris à lutter contre le diable. À toi donc s’adresse maintenant ma parole, qui que tu sois, qui renonces à tes propres volontés, et pour combattre sous le vrai Roi, le Seigneur Christ, prends en main les puissantes et glorieuses armes de l’obéissance. Ces psaumes seront ainsi répétés à ces mêmes Heures jusqu’au dimanche. leur est très utile : « Il n’y a pas d’amitié sans souffrance purificatrice. « Demeurez en moi comme je demeure en vous », nous dit Jésus (Jn 15,4). « Si je ne te lave pas », dit-il à Pierre, « tu ne partageras rien avec moi. »[1]. Qu’il ne soit ni avare, ni prodigue, ni dilapidateur du patrimoine du monastère ; mais qu’il fasse tout avec mesure et conformément aux ordres de l’abbé. Quant aux affaires moins importantes, d’usage dans le monastère, l’abbé prendra conseil des anciens seulement, selon qu’il est écrit : Fais tout avec conseil, et après l’avoir fait, tu n’auras pas de regret.Si 32, 24. Si quelqu’un ose se le permettre, qu’il soit soumis à la discipline régulière. Le frère qui sort pour une affaire quelconque et espère rentrer le jour même au monastère ne se permettra pas de manger au dehors, même s’il est invité instamment par qui que ce soit — à moins que l’abbé ne l’ait peut-être autorisé. Ils envelopperont cette charte et la main de l’enfant, avec l’oblationl’offrande du pain et du vin faite lors de l’Eucharistie, dans la nappe de l’autel, et ils l’offriront ainsi. En chemin, nous devenons toujours plus nous-mêmes, tels que Dieu nous désire depuis le commencement. Dans la manière de saluer, on témoignera à tous les hôtes une profonde humilité : devant ceux qui arriveront ou partiront, on inclinera la tête, ou on se prosternera, le corps par terre, adorant en eux le Christ même qu’on reçoit. Lorsqu’il l’y aura déposée, il entonnera aussitôt ce verset : Reçois-moi, Seigneur, selon ta parole, et je vivrai ; et ne me confonds pas dans mon attentePs 118, 116. Imitant cet exemple et autres semblables sur la discrétion, cette mère des vertus, qu’il tempère tellement toutes choses que les forts désirent faire davantage et que les faibles ne se dérobent pas. Dans cette institution, nous espérons ne rien établir de rude ni de trop pénible. Personne ne sera dispensé du travail de la cuisine, si ce n’est pour cause de maladie ou pour s’occuper d’affaires plus utiles. De la sorte les moines n’auront aucune nécessité de courir au dehors, ce qui n’est pas du tout avantageux pour leurs âmes. La croix seule donne de connaître l’insondable profondeur de l’amour ». Qu’il ait constamment devant les yeux sa propre fragilité et qu’il se souvienne qu’il ne faut pas briser le roseau fléchiIs 42, 3. Celui qui oserait le faire sera soumis à la correction régulière. Il suffit, en effet, à un moine d’avoir deux tuniques et deux coules, pour en changer la nuit et pour les faire laver. C’est donc selon le rang qu’il aura établi, ou celui qui revient aux frères d’après leur ancienneté, qu’ils iront au baiser de paix et à la communion, entonneront les psaumes et se tiendront au chœur. L’abbé veillera avec la plus grande sollicitude à ce que les cellériers et les servants ne négligent pas les malades ; car il est responsable de toutes les fautes dans lesquelles tomberaient ses disciples. Que si, cependant, le lieu le requiert, ou si la communauté le demande pour de bonnes raisons et avec humilité, et que l’abbé juge à propos, il choisira qui il voudra après avoir pris conseil des frères craignant Dieu, et l’établira lui-même pour prieur. Et si pour échapper aux peines de l’enfer nous voulons parvenir à la vie éternelle, tandis qu’il en est temps encore, que nous sommes en ce corps et que nous pouvons, à la lumière de cette vie, accomplir toutes ces choses, alors il nous faut courir et agir dès maintenant au profit de l’éternité. Qu’il ne prétexte pas l’insuffisance des ressources du monastère, se souvenant qu’il est écrit : Cherchez d’abord le règne de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroîtMt 6, 33 ; et encore : Rien ne manque à ceux qui le craignent.Ps 33, 10. Les frères qui travaillent au loin et ne peuvent revenir à l’oratoire à l’Heure voulue — l’abbé l’ayant jugé tel — accompliront l’Œuvre de Dieu sur place et à genoux, avec la crainte due à la Divinité. La vie d’un moine devrait être, en tout temps, conforme à l’observance du Carême. Même dans notre monde en détresse, l’Esprit du Ressuscité est à l’œuvre. Soutien scolaire : cours, exercices et évaluation à imprimer de la catégorie 6ème - Cycle 3. Il lavera aussi les pieds à tous, aidé de celui qui doit entrer en semaine. Mais il ne veut pas le faire sans ses disciples, sans le petit peu qu’ils peuvent lui donner : cinq pains et deux poissons. S’il persiste, on le reconduira au noviciat, et l’on continuera de l’éprouver en toute patience. Entendre volontiers les lectures saintesLc 11, 28. Même dans ce cas, il saura qu’il lui faut suivre la règle établie pour les doyens et les autres officiers. de 1865) La douloureuse Passion de Notre Seigneur (Visions) La vie de la Sainte Vierge (Visions) De ce péril sont responsables au premier chef ceux qui se sont faits les auteurs d’un pareil dérèglement. Soutenir la persécution pour la justiceMt 5, 101 P 3, 14. Dans le silence de la conscience, on supporte ainsi tout sans se lasser ni reculer, selon ce que dit l’Écriture : Qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvéMt 10, 22 ; et encore : Prends courage, et espère le Seigneur.Ps 26, 14 Et pour nous montrer que le serviteur fidèle doit tout supporter pour le Seigneur, même les plus grandes contrariétés, l’Écriture dit au nom de ceux qui souffrent : C’est pour toi que nous sommes tout le jour livrés à la mort, et traités comme des brebis d’abattoir.Ps 43, 23Rm 8, 36 Sûrs dans leur espérance de la récompense divine, ils ajoutent avec joie ces paroles : Mais en toutes ces épreuves nous remportons la victoire, grâce à celui qui nous a aimés.Rm 8, 37 L’Écriture dit encore à un autre endroit : Tu nous as éprouvés, ô Dieu, et nous as fait passer par le feu comme l’argent qu’on examine dans le creuset ; tu nous as fait tomber dans le filet et as amassé les tribulations sur nos épaules.Ps 65, 10-11 Et pour nous apprendre que nous devons être sous un supérieur, elle ajoute : Tu as imposé des hommes sur nos têtes.Ps 65, 12. Mais s’il s’agit d’un péché secret de l’âme, il s’en ouvrira seulement à l’abbé ou aux anciens dotés d’esprit, qui savent guérir leurs propres blessures et celles d’autrui sans les découvrir ni les divulguer. Les côtés de cette échelle sont, selon nous, notre corps et notre âme ; sur ces montants, la vocation divine a inséré divers échelons d’humilité et de progrès spirituel qu’il nous faut gravir. On célébrera toutefois ces Vêpres assez tôt pour qu’on n’ait pas besoin d’allumer une lampe pour le repas, mais que tout puisse se terminer encore à la lumière du jour. Celui-ci néanmoins ne troublera pas le troupeau qui lui est confié, ni ne prendra de décision injuste, comme s’il exerçait un pouvoir arbitraire ; mais il songera sans cesse au compte qu’il devra rendre à Dieu de toutes ses décisions et de tous ses actes. Quant au mal, comprendre toujours qu’on l’a fait soi-même et le mettre à son compte. Quelle est en effet la page, quelle est la parole d’autorité divine dans le Premier et le Nouveau Testament, qui ne soit une règle toute droite pour la conduite de notre vie ? On montrera une sollicitude et un soin tout particulier dans l’accueil des pauvres et des pèlerins, parce que c’est surtout en leurs personnes qu’on reçoit le Christ. Spiritualité et solidarité sont indissociables. La séance se déroule en une heure environ, avec une première étape d'apprentissage du signe de croix (c'est la façon des chrétiens de dire bonjour au Seigneur), suivie par la découverte de l'église en compagnie du parent. L’Écriture nous montre en effet qu’en parlant beaucoup on ne saurait éviter le péchéPr 10, 19, et que le bavard ne marchera pas droit sur la terre.Ps 139, 12, Le dixième degré d’humilité est de n’être ni enclin ni prompt à rire, par ce qu’il est écrit : L’insensé élève sa voix quand il rit.Si 21, 20. S’il persévère, après quatre autres mois, on lui lira à nouveau cette même règle. Nous avons réglé précédemment l’ordre de la psalmodie pour les Vigiles et les Laudes : voyons maintenant ce qui concerne les Heures qui suivent. Il doit donc être docte dans la loi divine, afin de savoir où puiser des choses anciennes et des choses nouvelles. Ils suivent d’un pied si prompt la voix du commandement que, dans l’empressement qu’inspire la crainte de Dieu, il n’y a pas d’intervalle entre l’ordre du supérieur et l’action du disciple, les deux s’accomplissant au même moment. On dira le verset : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !Ps 69, 2, et le Gloria, puis l’hymne de chaque Heureil s’agit des petites Heures du jour. La charge d’annoncer l’heure de l’Œuvre de Dieu, tant de jour que de nuit, incombera à l’abbéavec les moyens de l’époque, il n’était pas facile de compter les heures, d’autant que leur longueur variait d’un jour à l’autre. La semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens 2021 a été préparée par la Communauté monastique de Grandchamp. À l’heure de l’office divin, dès le signal entendu, on laissera là tout ce qu’on a en mains, et on accourra en toute hâte, avec gravité néanmoins, afin de ne pas alimenter la dissipation. Elles restent fidèles à une vie de prière, à la vie en communauté et à l’accueil des hôtes. Le cellérier les confiera à celui qui entre en semaine, afin de savoir ce qu’il donne et ce qu’il reçoit. Les frères qui doivent aller en voyage se recommanderont à la prière de tous les frères et de l’abbé. Nous prenons part à l’œuvre de l’Esprit pour que, dans toute sa plénitude, la création puisse continuer à louer Dieu. De même, ceux qui sont sous leur conduite, prenant parti pour l’un ou pour l’autre, vont à leur perte. Il y aura des lits garnis en nombre suffisant, et on fera en sorte que la maison de Dieu soit sagement administrée par des gens sages. Rétablir la paix avant le coucher du soleil avec celui dont nous sépare la discordeEp 4, 26, et ne jamais désespérer de la miséricorde de DieuPs 51, 10. Qu’il donne aux frères la portion déterminée sans contrecœur ni résistance, de peur que ceux-ci ne se scandalisent — se souvenant de la punition dont la parole divine menace quiconque aura scandalisé l’un des plus petits.Mt 18, 6. Voilà quels sont les instruments de l’art spirituel. On leur donnera, au besoin, des aides afin qu’ils servent sans murmure. Une heure avant le repas, les serviteurs de semaine recevront chacun, en plus de la portion ordinaire, un coup à boire et un morceau de pain ; afin qu’au moment du repas ils puissent servir leurs frères sans murmure et sans trop de fatigue. Quand on en recevra de neufs, on rendra toujours en même temps les vieux qui seront déposés au vestiaire pour les pauvres. À la réunion des Vêpres, l’office se composera de quatre psaumes avec antiennes. Cependant, l’abbé doit toujours prendre en considération cette sentence des Actes des Apôtres : On donnait à chacun selon ses besoins.Ac 4, 35 L’abbé aura donc égard aux besoins des faibles et non à la mauvaise volonté des envieux. Cependant, qu’on fasse en sorte, chaque semaine, de réciter intégralement le Psautier de cent cinquante psaumes, et qu’on le reprenne par le commencement aux Vigiles du dimanche. Mais si, pendant son séjour comme hôte, on s’est aperçu qu’il est exigeant ou vicieux, non seulement on ne devra pas l’adjoindre au corps du monastère ; mais on lui dira honnêtement de se retirer, de peur que sa misère ne fasse du tort aux autres. Alors, sur l’ordre de l’abbé, il viendra se jeter à ses pieds et à ceux de tous les frères, afin qu’ils prient pour lui. Ce sont ceux qui, craignant le Seigneur, ne s’exaltent pas de leur bonne observance, et persuadés que ce qu’ils ont de bien ne vient pas d’eux-mêmes mais du Seigneur, glorifient son œuvre en eux et disent avec le Prophète : Non pas à nous Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire.Ps 113, 1 De même aussi, l’Apôtre Paul ne s’est rien attribué à lui-même du succès de sa prédication, mais a dit : C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis1 Co 15, 10 ; et encore : Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur.2 Co 10, 17, De même, le Seigneur dit dans l’Évangile : Celui qui écoute mes paroles que voici et les met en pratique, je le comparerai à l’homme sage qui a bâti sa maison sur le roc. En outre, les Conférences des Pères, leurs Institutions et leur Viesil s’agit des traités de Jean Cassien, et des vies des Pères du désert, comme aussi la règle de notre père saint Basile, que sont-elles pour les moines qui vivent et obéissent comme il faut, sinon des instruments de vertus ? Les sœurs partagent la grâce de leur vie monastique avec les visiteurs et les bénévoles qui se rendent à Grandchamp pour un temps de retraite, de silence, de guérison ou qui sont tout simplement en quête de sens. Dieu notre Père, par le Christ et à travers nos frères et sœurs, tu nous révèles ton Amour. Mes frères, lorsque nous avons interrogé le Seigneur sur celui qui habitera dans sa demeure, nous avons entendu ce qu’il faut faire pour y habiter. Par conséquent, il nous faut préparer nos cœurs et nos corps à combattre sous la sainte obéissance à ses commandements. « Avec presque rien, es-tu créateur de réconciliation dans ce mystère de communion qu’est l’Église ? Tous ainsi assemblés, on récitera les Complies, et depuis la sortie de cet office, il ne sera plus permis de dire quoi que ce soit à personne. En même temps, elles relancèrent la pratique des retraites spirituelles pour nourrir leur vie de foi, inspirées par l’exemple du Christ qui partit dans un endroit isolé pour prier. Il arrive assez souvent que rétablissement du prieur occasionne de graves scandales dans les monastères. Il ne faut pas que le premier venu s’empare du livre et le lise; mais un lecteur entrera en fonction le dimanche pour une semaine entière. Reçois volontiers l’enseignementlit. On repassera toujours dans son esprit, d’une part, l’enfer où brûlent, pour leurs péchés, ceux qui méprisent Dieu, et d’autre part, la vie éternelle préparée à ceux qui le craignent. Le mystère pascal s’accomplit en nous lorsque nous offrons de l’amour à nos frères et sœurs et nourrissons un regard d’espérance dans le monde. Ce que l’on verra de bon en soi, le rapporter à Dieu et non à soi-même1 Co 4, 7. S’il ne s’amende pas, qu’il soit réprimandé publiquement devant tous. Aux Vêpres, on chantera tous les jours quatre psaumes. Il doit donc se conformer et s’adapter à tous selon les dispositions et l’intelligence de chacun, afin que non seulement il préserve de tout dommage le troupeau qui lui est confié, mais qu’il se réjouisse de l’accroissement de son bon troupeau. On lui fera connaître toutes les choses dures et âpres par lesquelles on va à Dieu. En tant que personnes, en tant que communauté, en tant qu’Église tout entière, nous souhaitons nous unir au Christ afin d’observer son commandement de s’aimer les uns les autres comme il nous a aimés (Jn 15,12). Qu’il redoute la menace du Prophète, par lequel Dieu dit : Vous preniez pour vous les brebis qui vous paraissaient les plus grasses, et celles qui étaient chétives, vous les rejetiez.Ez 34, 3-4 Qu’il imite plutôt l’exemple de tendresse du bon Pasteur qui, laissant sur les montagnes ses nonante-neuf brebis, s’en alla à la recherche d’une seule qui s’était égarée ; et il compatit tellement à sa faiblesse qu’il daigna la charger sur ses épaules sacrées et la rapporter ainsi au troupeauLc 15, 4-5. [1]. Le dimanche, tous vaqueront à la lecture, excepté ceux qui sont désignés pour les divers services. Tout au long de sa vie Jésus s’est ouvert à ceux et celles qu’il a rencontrés. Ainsi tous les membres seront en paix. L’abbé doit prendre ceci en considération. Les différences deviennent alors séparatrices au lieu d’être enrichissements mutuels. Quand nous nous laissons transformer par le Christ, son amour en nous grandit et porte des fruits. Se rendre étranger aux préoccupations du mondeJc 1, 27 et ne rien préférer à l’amour du ChristMt 10, 37-39. « Ne prends jamais ton parti du scandale de la séparation des chrétiens confessant tous si facilement l’amour du prochain, mais demeurant divisés. Nos reins ceints de la foi et de l’observance des bonnes œuvresIs 11, 5Ep 6, 14, sous la conduite de l’Évangile, marchons donc dans ses sentiers, afin de mériter de voir celui qui nous a appelés à son règne. Prier pour ses ennemis dans l’amour du ChristMt 5, 44. Les divisions entre chrétiens, qui les éloignent les uns des autres, sont un scandale car elles éloignent également de Dieu. Si donc, mes frères, nous voulons atteindre le sommet de la plus haute humilité, et parvenir promptement à cette élévation céleste ou l’on monte par l’humilité de la vie présente, il nous faut, par les degrés ascendants de nos œuvres, dresser cette échelle qui apparut en songe à Jacob, et par laquelle il voyait des anges descendre et monter. L’homme doit être persuadé que Dieu le considère du haut du ciel à toute heure ; qu’en tout lieu ses actes ont pour témoin le regard de la Divinité, et que les anges en font rapport à tout moment. Dans l’Évangile de la multiplication des pains, Jésus est ému de compassion en voyant la foule affamée. Que ton regard d’espérance sur le monde devienne le nôtre. Le douzième degré d’humilité est qu’un moine ne possède pas seulement cette humilité dans son cœur, mais qu’il la montre encore constamment par son attitude extérieure. Et si après mûre délibération, il promet de la garder en tous points et d’observer tout ce qui y est commandé, alors il sera reçu dans la communauté ; mais qu’il sache aussi qu’en vertu de la loi portée par la règle il ne lui sera plus permis de quitter le monastère à partir de ce jour, ni de secouer le joug de cette règle, qu’après une aussi longue délibération il était à même de refuser ou d’accepter. Que ceux auxquels Dieu donne la force de s’en abstenir sachent qu’ils en recevront une récompense particulière. Aussi, ne vivant plus à leur gré et n’obéissant plus à leurs désirs ni à leurs satisfactions, ils marchent d’après le jugement et le commandement d’autrui, et désirent, en se retirant au monastère, se soumettre à un abbé. [1]. C’est à lui de régler et disposer toute chose de telle sorte que les âmes se sauvent et que les frères fassent leur tâche sans motif légitime de murmure. Quant au rang, il gardera toujours celui de son entrée au monastère, sauf lorsqu’il officie à l’autel, et si le choix de la communauté et la volonté de l’abbé lui assignent une place plus élevée, à cause du mérite de sa vie. Elle est émerveillement, plainte, intercession, action de grâce, doux silence. Nous allons donc constituer une école où l’on apprenne le service du Seigneur. Et aussitôt qu’on aura frappé ou qu’un pauvre aura appelé, il répondra Deo gratias, ou Benedicite. de Strasbourg parlant avec le pasteur Pascal HETZEL. Les plus jeunes frères n’auront pas leurs lits placés les uns près des autres, mais répartis entre ceux des anciens. Il doit donc, comme un sage médecin, user de tous les moyens. Et à toutes les Heures, au moment où se termine l’Œuvre de Dieu, il se prosternera à terre à la place où il se trouve, et donnera ainsi satisfaction, jusqu’à ce que l’abbé lui ordonne de cesser désormais cette sorte de satisfaction. Le second degré d’humilité est de ne pas aimer sa volonté propre, et de ne pas se complaire dans l’accomplissement de ses désirs ; mais bien plutôt de conformer sa conduite à cette parole du Seigneur, où il est dit : Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.Jn 6, 38 L’Écriture dit encore : Le plaisir encourt la peine ; mais la nécessité procure la couronnecette sentence n’est pas tirée de l’Écriture, mais d’Actes de martyrs romains. Dans les années 1930, des femmes de l’Église réformée de Suisse romande appartenant à un groupe connu sous le nom de « Dames de Morges » ont redécouvert l’importance du silence pour l’écoute de la Parole de Dieu. Dominus : équivalent du français Monsieur, et attribué aux religieux sous sa forme diminutive Dom et abbé, non par prétention personnelle, mais par honneur et amour du Christ. Le résumé de la règle de vie[3] que les sœurs de Grandchamp disent ensemble à haute voix chaque matin, commence par ces mots : « Prie et travaille pour qu’il règne ». Comme nous l’enseigne la vie communautaire, les efforts de réconciliation nous coûtent et exigent des sacrifices. Si un ancien vient à passer, le plus jeune se lèvera, lui fera place pour s’asseoir, et ne se permettra pas de se rasseoir sans que son ancien ne lui en fasse signe, afin d’accomplir ce qui est écrit : Prévenez-vous d’honneur les uns les autres.Rm 12, 10. Ainsi donc, ne nous écartant jamais de son enseignement, et persévérant en sa doctrine dans le monastère jusqu’à la mort, participons par la patience aux souffrances du Christ, afin de mériter d’avoir part également à son règne. Honorer tous les hommes1 P 2, 17, et ne pas faire à autrui ce qu’on ne ne veut pas qu’on nous fasseTb 4, 15Mt 7, 12. Après la sixième heure, leur dîner fini, ils se reposeront sur leurs lits dans un silence complet. Si quelqu’un y est surpris, il subira une correction sévère. Maintiens en tout le silence intérieur pour demeurer en Christ.Pénètre-toi de l’esprit des Béatitudes : Joie, simplicité, miséricorde. Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme j’ai obéi aux commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Avec les yeux de la foi, nous voyons que le Règne de Dieu est une réalité toute proche mais encore toute petite, à peine visible comme une graine de moutarde. Le huitième degré d’humilité est lorsqu’un moine ne fait rien que ce qui est ordonné par la règle commune du monastère et ce que recommandent les exemples des supérieurs. Moi je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Les frères garderont leur rang dans le monastère selon la date de leur entrée en religionc.-à-d. le temps de leur conversion monastique, ou selon le mérite de leur vie et la décision de l’abbé. En effet, il est considéré comme tenant dans le monastère la place du Christ, puisqu’il est appelé d’un nom employé pour désigner le Seigneur, selon ces paroles de l’Apôtre : Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils adoptifs ; et c’est en lui que nous crions : Abba !, c’est-à-dire Père.Rm 8, 15Ga 4, 6. Aux fêtes des saints et à toutes les solennités, on fera l’office comme le le dimanche ; excepté qu’on dira les psaumes, antiennes et leçons propres au jour même. Avant tout, qu’il se garde de négliger ou de compter pour peu de chose le salut des âmes qui lui sont confiées, sans donner plus de soins aux choses passagères, terrestres et dépassées. Nous aussi, nous avons besoin d’un long temps de maturation, de toute une vie, pour comprendre la profondeur de l’amour du Christ : le laisser demeurer en nous, et demeurer en lui. Il enlève tout sarment qui, uni à moi, ne porte pas de fruit, mais il taille, il purifie chaque sarment qui porte du fruit, afin qu’il en porte encore plus. Que personne ne se permette de rapporter à un autre ce qu’il aurait vu ou entendu hors du monastère, car cela produit de grands dégâts. En effet, des moines qui, durant le cours d’une semaine diraient moins que le Psautier avec les cantiques ordinaires feraient preuve de trop de lâcheté dans le service de leur dévotion. » (Extrait de la Règle de l'Ordre du Temple). L’abbé doit se souvenir constamment qu’au redoutable jugement de Dieu il devra rendre compte de ces deux points : son enseignement et l’obéissance de ses disciples. Néanmoins, en communauté, la prière sera très courte ; et sur le signal du supérieur, tous se lèveront en même temps. Toi aussi, se dira-t-il, tu as été établi par ceux-là mêmes qui ont institué l’abbé. Mais hors de là et en tout lieu, ils seront surveillés et maintenus dans la discipline, jusqu’à ce qu’ils aient atteint un âge raisonnable. 1 Co 1,10-13 ; 3,21-23       Le Christ est-il divisé ? Frère Roger de Taizé, Les écrits fondateurs. Et pourtant, il faudrait les supporter avec patience, parce qu’on en retire une plus large récompense. Le supérieur rompra le jeûne à cause de l’hôte, à moins que ce ne soit un des jours de jeûnes principaux qu’on ne puisse enfreindre. On la lira à d’autres heures. C’est pourquoi nous croyons devoir régler comme il suit ce double partage de la journéereprenant la tradition biblique, la journée est découpée en douze heures de durée variable, de l'aube au crépuscule – où la première heure correspond de nos jours à six heures du matin. C’est pour cela qu’ils prennent la voie étroite de laquelle le Seigneur a dit : Étroite est la voie qui conduit à la vieMt 7, 14. Que tous les chrétiens qui ont revêtu le Christ à leur baptême s’unissent et témoignent ensemble de l’espérance qui les fait vivre. Les hôtes ainsi accueillis seront conduits à la prière : après quoi le supérieur, ou un autre désigné par lui, s’assiéra en leur compagnie. C'est le parent qui fait visiter l'église à son enfant, même s'il n'est pas un "habitué". Aussi, il répète continuellement dans son cœur ce que disait le publicain de l’Évangile, les yeux fixés à terre : Seigneur, je ne suis pas digne, moi pécheur, de lever les yeux vers le cielLc 18, 13 ; et encore avec le Prophète : Je me tiens courbé et humilié jusqu’au bout.Ps 37, 7.9. Voici que, dans sa bonté, le Seigneur nous montre le chemin de la vie. En demeurant en Christ, nous recevons la force et la sagesse d’agir contre l’injustice et l’oppression structurelles de nos sociétés, de nous reconnaître pleinement comme frères et sœurs humains, et de promouvoir une nouvelle façon de vivre, dans le respect et la communion avec tout le créé.